Cas presque unique dans l’histoire du cinéma, Charles Chaplin a été à la fois réalisateur de ses films et compositeur de beaucoup de leurs musiques ! Ses grands films sont d’ailleurs devenus des classiques intemporels car ils ont su redonner une place de choix aux destins individuels, face à une société moderne jugée trompeuse et destructrice. Les Lumières de la ville (1931) racontent l’histoire d’un vagabond et d’une jeune aveugle, tous les deux perdus dans une ville capitaliste où la richesse ne tolère pas la pauvreté. Tournée à 342 reprises, la plus belle scène reste celle durant laquelle Charlot se présente à la jeune aveugle, celle-ci pensant qu’il est riche et Charlot ne dissipant pas ce malentendu. Il est vrai que la richesse se voit d’habitude plus qu’elle ne se sent… À la fin du film, quand la jeune femme retrouve la vue et découvre le vrai Charlot, la scène est tout aussi bouleversante. En revoyant cette scène à la fin de sa vie, Chaplin disait : « Je ne joue pas… Je m’excuse presque, je suis extérieur à moi-même et je regarde… C’est une scène belle, très belle, précisément parce qu’elle n’est pas surjouée. » Et la musique joue le même rôle dans ce film : discrète, elle en est l’âme.
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